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Depuis la création de la Ligue Nationale d’Athlétisme en 2007, la professionnalisation de l’athlétisme français a grandement progressé. Elle va franchir un nouveau palier au cours des prochains mois, avec l’élargissement progressif du dispositif aux talents de demain et aux meilleurs relayeurs hexagonaux, aux côtés des athlètes de premier plan. En parallèle, le dynamique circuit des meetings professionnels va, lui aussi, prendre encore un peu plus d’ampleur. Des évolutions qui se dérouleront dans un nouveau cadre, avec l’absorption de la LNA au sein de la fédération.
Onze ans après sa naissance, le bilan est unanime. La ligue nationale professionnelle a permis à l’athlétisme français de changer de dimension. « Nous avons obtenu depuis 2007 les meilleurs résultats de notre histoire en grands championnats », rappelle André Giraud, le président de la FFA. Mais pas question, pour les instances fédérales, de se reposer sur leurs lauriers. Au contraire, il est désormais temps d’amorcer une nouvelle phase de la professionnalisation. « Notre ambition est de répondre aux enjeux qui vont traverser l’athlétisme au cours des prochaines années, avec notamment la préparation des championnats d’Europe de Paris 2020, des Jeux de Tokyo 2020 et de Paris 2024 », se projette André Giraud.
Cette évolution, qui prendra au fil du temps les allures d’une grande transformation, va passer dès cette année par l’élargissement du système actuel. Concrètement, les sportifs de haut niveau seront plus nombreux à être accompagnés. Aux côtés des athlètes Pro A et Pro B, le dispositif va s’ouvrir progressivement aux athlètes de talent, dans le cadre du projet de performance fédéral « Athlé 2024 », et monter en puissance durant les 6 prochaines années. Un nouveau statut va également être créé pour les membres des collectifs relais. Le tout dans une logique « d’apprentissage du monde professionnel et de construction de leur projet professionnel pour les premiers, et d’investissement collectif pour les seconds », dixit Patrice Gergès, le directeur technique national. Autre changement d’importance : le nombre de meetings éligibles au sein du circuit professionnel, toujours diffusé sur les antennes de SFR Sport, va également augmenter, ce dont pourront profiter les clubs organisateurs.
Mieux accompagner la génération 2024
La professionnalisation des meilleurs athlètes et des pépites de demain est aujourd’hui une priorité de la stratégie fédérale. C’est pour cette raison que la ligue nationale d’athlétisme laissera place à une autorité indépendante fédérale à partir du 30 juin 2018. « Le système actuel évolue pour utiliser et exploiter au mieux l’ensemble des actions développées par la LNA, explique André Giraud. En les mutualisant avec le savoir-faire d’un certain nombre d’acteurs de la fédération et en les intégrant pleinement à notre stratégie, nous allons pouvoir les déployer de manière beaucoup plus dense. Nous avons fait le choix de mettre en place une politique encore plus volontariste. Il faut pouvoir faire évoluer notre modèle économique, en mettant l’accent sur la solidarité et l’optimisation des fonctionnements entre athlétisme amateur et professionnel. C’est pour cela que nous allons mettre en place un nouveau mode de financement, qui reposera à la fois sur la fédération, les clubs et des entreprises privées. » Dans cette optique, la FFA va mener une grande campagne de sensibilisation en direction de ces dernières, afin de leur proposer d’être des partenaires sur toutes les questions liées à la formation et à l’emploi.
Un modèle économique auquel souscrit Bruno Marie-Rose, le président de Ligue Nationale d’Athlétisme, qui souhaite « aller encore un cran plus loin dans l’accompagnement des clubs ». Depuis 2007, l’ancien sprinter a vu la ligue nationale d’athlétisme naître, grandir et se structurer. « Le premier objectif de professionnalisation a été rempli, rappelle-t-il. La difficulté de notre fonctionnement est que, contrairement à d’autres ligues professionnelles, les clubs d’athlétisme ont besoin d’être davantage accompagnés pour être des acteurs efficaces et pérennes. »
Sérénité et sécurité
A l’orée de « cette transformation en profondeur », Bruno Marie-Rose tient à rappeler les nombreuses avancées dont ont pu bénéficier les athlètes grâce au statut professionnel depuis onze an. « En 2017, près de 80 % des athlètes pros avaient un contrat de travail, qui leur permettait d’avoir accès à l’ensemble des prestations sociales, notamment en cas de coup dur. Plus globalement, nous avons mis en place des formations qui ont aidé les sportifs à mieux appréhender leur écosystème. Ils ont aussi eu les clés pour aborder plus sereinement leur après-carrière, avec une transition en douceur ». Autant d’avancées qui ont été corroborées par une étude du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges, et qui se sont traduites par de nombreuses médailles. « Les carrières de nos meilleurs athlètes sont plus longues, car la professionnalisation leur a apporté plus de sérénité et de sécurité », complète Patrice Gerges. La meilleure illustration en est Mélina Robert-Michon. Devenue athlète professionnelle en 2009, la recordwoman de France du lancer du disque a ensuite accumulé les récompenses au niveau international. « Grace au salaire que j’ai touché, j’ai pu tenter des choses sans prendre le risque de me couler. Ça m’a soulagée. Ça m’a aussi permis de pouvoir avoir un enfant pendant ma carrière, confiait fin 2016 celle qui attend à nouveau un heureux événement. Sans cette aide, je n’aurais pas pu effectuer une coupure et ensuite revenir. J’aurais peut-être arrêté l’athlétisme. Ça a vraiment modifié le cours de ma vie. »
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