Actualités
« Nous sommes restés fidèles à la philosophie de départ »
Commentez cette actualité
1 Février 2017 - LNA
« Nous sommes restés fidèles à la philosophie de départ »

La Ligue Nationale d’Athlétisme (LNA) a dix ans ! A l’occasion de cet anniversaire, Bruno-Marie Rose, vice-président de 2007 à 2009, puis président de 2009 à aujourd’hui, retrace son évolution. Si le contexte et la situation économique ont changé, les objectifs de la LNA sont toujours les mêmes : accompagner les meilleurs athlètes français en leur apportant un statut social, et continuer à développer l’image du premier sport olympique. Bilan et perspectives avec l’ex-sprinter international.

Bruno Marie-Rose : Pour commencer, pouvez-vous nous rappeler dans quel contexte a été créée la Ligue Nationale début 2007 ?
Le contexte correspondait à l’arrivée du groupe Lagardère dans l’athlétisme. Notre ambition était de proposer une manière nouvelle de faire vivre l’athlétisme, en faisant entrer notre sport dans l’ère de la professionnalisation tout en conservant ses valeurs. On avait besoin de trouver de nouveaux modèles pour continuer à cultiver la culture de la haute performance. Je me rappelle que, lors de l’Assemblée générale de la FFA, plus de 90 % des votants avaient été convaincus par cette proposition. A la différence de certaines ligues professionnelles, notamment dans les sports collectifs, la LNA est née d’une réelle volonté fédérale de créer cette entité spécifique pour la gestion du sport professionnel. Dès le départ, ce contexte a permis d’avoir une synchronisation en termes de stratégie entre la fédération et la Ligue, avec un objectif principal : viser la haute performance pour les meilleurs athlètes français en équipe de France.

La philosophie de la LNA a-t-elle beaucoup changé en dix ans ?
Nous y sommes restés fidèles et sommes même allés au-delà. Nous voulons toujours privilégier la mise en situation des meilleurs athlètes hexagonaux, pour développer l’image de l’athlétisme français et favoriser la préparation des grands championnats. Il s’agit d’aider les athlètes et leur entourage dans l’appréhension du sport de haut niveau, au cœur d’un écosystème qui est de plus en plus exigeant. Le but de la Ligue est de leur offrir de la sérénité, en leur apportant une protection sociale grâce un contrat de travail. L’amélioration a été progressive. Quand la Ligue s’est mise en place, les athlètes phares du moment avaient déjà leur manière de fonctionner. Au fil du renouvellement des générations, un nouvel état d’esprit s’est mis en place. Aujourd’hui, ce statut est un signe de reconnaissance sportif pour tous les athlètes concernés. Dix ans plus tard, le travail de la Ligue est aussi d’apporter des services aux clubs et un accompagnement des athlètes au-delà du statut social. Nous coordonnons aussi un ensemble de meetings sur le territoire, qui offrent un terrain d’expression aux athlètes et à nos partenaires. Il existe un vrai savoir-faire de nos organisateurs. Nous nous sommes attachés à mutualiser les pratiques et à les faire progresser ensemble. Les meetings du Pro Athlé Tour figurent tous, désormais, parmi les 50 meilleurs meetings au monde.

Combien d’athlètes ont été accompagnés par la Ligue depuis sa création ?
A ce jour, 69 athlètes ont été éligibles au statut professionnel de la LNA et 46 clubs ont été impliqués. En moyenne, les athlètes conservent leur statut professionnel pendant trois ans et demi. Yohann Diniz est le doyen, puisqu’on l’accompagne depuis les débuts de la Ligue. Renaud Lavillenie est présent également depuis très longtemps, c’est-à-dire depuis son éclosion au très haut niveau (ndlr : en 2009). On retrouve au sein de la LNA toutes les têtes d’affiche de l’athlétisme français. Ce n’est pas un hasard si les meilleurs résultats de l’athlétisme français ont été obtenus depuis la création de la LNA, qui permet aux athlètes de  bénéficier de moyens complémentaires pour se concentrer sur la performance.

Si les ambitions de la Ligue n’ont pas varié, le contexte a, lui, évolué…
On a démarré l’aventure avec d’importants moyens et une certaine forme d’autonomie. Stéphane Diagana été le premier président de la Ligue, de sa création à 2009. Il a dû faire face au départ du premier partenaire de la LNA, même si nous avons ensuite pu bénéficier du soutien d’Alma Consulting Group. En pleine ascension et à l’heure de la mise en place des structures fondatrices, c’est vrai que ça n’a pas été simple à gérer.

Comment la Ligue s’est-elle adaptée ?
En changeant de mode de fonctionnement. Nous avons mutualisé l’ensemble de nos droits avec la FFA, ce qui a permis de renforcer la stratégie de la Ligue. En 2008, 26 % des athlètes professionnels avaient signé un contrat de travail avec leur club (ndlr : les autres signaient un contrat d’image). Aujourd’hui, ils sont 76 %. On a donc renforcé la protection sociale des athlètes. La prochaine étape serait de réussir à faire évoluer la loi pour qu’un athlète en convention d’insertion professionnelle puisse bénéficier, lui aussi, d’un contrat de travail pour son activité d’athlète professionnel avec son club. C’est un autre combat !

Quelles sont les perspectives d’évolution de la LNA ?
L’objectif est de développer nos ressources financières, en allant plus loin dans la stabilité. Nous souhaitons garantir  le budget de la Ligue sur l’olympiade, ce qui nous permettrait d’avoir plus de visibilité sur le long terme pour construire dans la durée. Par ailleurs, j’ai lancé une consultation pour développer la capacité à mettre en place un véritable parcours de formation pour les athlètes professionnels. Le but est de permettre à ces derniers de mieux comprendre toutes les compétences sur lesquelles ils s’appuient pour monter sur des podiums, et transférables dans le monde économique. Ceci afin de leur donner des passerelles et de les aider  à préparer leur reconversion. Ce sont des choses qui leur serviront non seulement après mais aussi pendant leur carrière sportive. Le projet est également de lancer une étude sur le statut des entraineurs, afin de voir comment ces derniers pourraient être pris en compte dans notre dispositif de professionnalisation.

Vous avez également des projets pour le circuit des meetings professionnels…
Sur le plan marketing, une nouvelle page s’ouvre avec l’arrivée d’un nouveau diffuseur (le groupe SFR Altice). On va construire ensemble une manière différente de présenter l’athlétisme, en laissant de la place à la créativité. Nous souhaitons nous inscrire pleinement dans le XXIe siècle, en nous appuyant sur l’utilisation des nouvelles technologies. Nous travaillons notamment avec des start-up pour faire partager aux spectateurs de nouvelles expériences enrichies à l’intérieur des stades. Le but est d’y attirer la nouvelle génération et de nouveaux publics. Nous voulons également travailler sur l’animation numérique lors des meetings. Moins visible mais tout aussi structurant : notre projet de plateforme pour les clubs professionnels, afin d’offrir à ces derniers des services leur permettant de mieux appréhender l’athlétisme.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer

 

les Réactions
Commentez cette actualité
Pour commenter une actualité il faut posséder un compte sur le site FFA, utilisez la rubrique ci-dessous pour vous identifier ou vous créer un compte.
Login (Email) : 
Mot de Passe : |
mot de passe oublié ?
31/01 >
24/07 >
19/07 >
12/07 >
07/07 >
05/07 >
29/06 >
28/06 >
23/06 >
09/06 >
05/06 >
02/06 >
18/05 >
17/05 >
15/05 >
07/03 >
20/07 >
18/07 >
16/07 >
14/07 >
Gros Plans
Saison estivale du meilleur de l’Athlé 2017
Monaco - 21 juillet
Sotteville - 7 juillet
Sotteville - 7 juillet
- Fiche meeting
- Site meeting
- Horaires
- Direct SFR: 20h30-22h
 
 
Paris - 1er juillet
Nancy - 28 juin
Marseille - 3 juin
Baie Mahault - 17 mai
25 athlètes pros à la LNA en 2017


Partenaire Media

Partenaire Media

 

Application LNA